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Pour assurer la compétitivité des organisations, les dirigeants et les dirigeantes doivent être à l’affût des actions stratégiques qui contribuent à maintenir l’engagement et la mobilisation de leur personnel. De bonnes pratiques de gestion, supportées par une vision, une mission et des valeurs organisationnelles qui ont à cœur les personnes, constituent un puissant effet de levier favorisant la santé, tant organisationnelle qu’individuelle. Cette cohérence entre les divers paliers de l’organisation donne aux personnes un sens à leur travail et des motifs durables pour s’y engager.

Le concept de santé organisationnelle, même s’il fait de plus en plus partie du discours des leaders, reste un concept difficile à définir en raison des multiples variables qui s’y rattachent.  En effet, on peut estimer qu’une entreprise est en santé lorsqu’on observe un taux réduit d’accidents de travail ou de maladies professionnelles, une présence au travail accrue, une diminution de l’absentéisme liée à des problèmes de santé mentale, un niveau de stress acceptable et un présentéisme bas ou nul. De même, la durée des invalidités est réduite. Ceci se traduit par un climat de travail positif, une  forte mobilisation ainsi qu’un bon rendement du personnel.

Un des enjeux dans l’opérationnalisation du concept de la santé organisationnelle est de conjuguer à la fois les intérêts concurrentiels de l’organisation (rendement, productivité) tout en tenant compte de la santé globale des personnes. Il existe dans les organisations des facteurs qui influencent la santé psychologique des employé(e)s tout en agissant sur le rendement et la performance. 

Les chercheurs et les chercheuses de l’Université Simon Fraser ont identifiés 13 facteurs de risque psychosociaux. Ces facteurs sont des éléments organisationnels qui influencent la santé psychologique des employé(e)s et modifient par le fait même leurs réponses face aux attentes des employeurs(-euse). Ces facteurs englobent la façon dont le travail est exécuté (échéances, charge de travail, méthodes de travail) ainsi que le contexte dans lequel il se déroule (notamment les rapports avec les supérieurs et les supérieures hiérarchiques, les collègues et les client(e)s, la qualité des communications et des relations).

Ces facteurs psychosociaux, lorsqu’ils sont négligés, deviennent des facteurs de risque pour la santé mentale des employés et la santé organisationnelle. À l’inverse, lorsqu’ils sont intégrés dans les pratiques de gestion, ils influencent la stabilité et la résilience des employé(e)s et de l’organisation. Ces facteurs s’influencent mutuellement de telle sorte que l’évolution positive ou négative de l’un d’eux ou d’elles, aura un impact sur les autres. Ils sont aussi utilisés pour mesurer la santé d’une organisation.

Voici les 13 facteurs psychosociaux:

  1. Soutien psychologique
  2. Culture organisationnelle
  3. Clarté du leadership et des attentes
  4. Courtoise et respect
  5. Compétences et exigences psychologiques
  6. Croissance et perfectionnement
  7. Reconnaissance et récompenses
  8. Participation et influence
  9. Gestion de la charge de travail
  10. Engagement
  11. Équilibre
  12. Protection de la sécurité psychologique
  13. Protection de la sécurité physique

Arima conseils croit qu’une organisation proactive en matière de santé organisationnelle n’a pas peur de réviser ses façons de faire et fait preuve de leadership sur le plan de la prévention. Pour vous accompagner dans une démarche d’amélioration, suivez nos prochains articles qui définiront plus en détails les 13 facteurs de risque psychosociaux, leur importance et leurs impacts.

Ginette Soucy et Marie-Josée Drouin

Rérérences:
CCHST, Santé mentale- facteurs de risque psychosociaux au travail, site de CCHST
CCHST, Rapport sur la santé et la sécurité, vol. 10, no. 9 (2012)
Protégeons la santé mentale au travail, les 13 facteurs facteurs psychosociaux de PSMT