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Je discutais récemment avec un(e) collègue et nous nous étonnions du fait que tous(-tes) nos collaborateurs(-trices) et client(e)s étaient débordé(e)s de travail. Avoir trop à faire serait-il devenu la norme? Certes, les organisations valorisent les employé(e)s efficaces, travaillant sans compter et qui, malgré un emploi du temps chargé, se montrent toujours disponibles pour répondre aux demandes. Mais doit-on leur jeter tout le blâme?

À qui la faute?

La société actuelle est axée sur la PERFORMANCE, celle qui mène au prestige, à l’excellence, à une éclatante réalisation tout en nous éloignant de ces petits riens qui font de la vie, la vie!

Les réseaux sociaux et les médias nous le rappellent quotidiennement : chacun(e) d’entre nous est destiné(e) à faire quelque chose d’extraordinaire et à connaitre la RÉUSSITE! Si Oprah le dit, c’est donc vrai!

Un standard lourd de conséquences

Dans son livre « The subtle art of not giving a f*ck », Mark Manson écrit : être « moyen(ne) » est devenu le nouveau standard de l’échec!* Est-ce à dire que pour exister et réussir sa vie, on doit se démarquer comme l’ont fait Georges Saint-Pierre ou Céline Dion? Malheureusement, plusieurs le pensent, adhérant à cette croyance largement répandue voulant qu’à moins de réaliser quelque chose de notable, nous sommes nul(le)s! Exit les gens ordinaires…

L’acceptation

Pour préserver notre santé psychologique au travail, Mark Manson suggère d’accepter quelques vérités de la vie : vous êtes plutôt « moyen(ne) » dans ce grand univers et la majeure partie de votre vie sera ordinaire, parfois même, ennuyante. PAUSE!

Maintenant… retenons que l’acceptation de l’ordinaire nous redonne pouvoir et vitalité; qu’elle nous libère de la pression de devenir célèbre ou de faire quelque chose de grand; qu’elle permet de nous défaire du stress et de l’anxiété liés au sentiment d’être inadéquat(e) ou au besoin de prouver notre valeur. Elle est donc nécessaire pour qu’enfin, nous puissions nous réaliser, sans jugement ni attentes démesurées. Pour qu’enfin nous puissions apprécier les simples plaisirs de la vie : partager du temps avec un(e) ami(e), aider quelqu’un(e) dans le besoin, lire un bon livre ou rire avec un parent, un(e) enfant…

Cela vous semble ennuyant? Ce sont pourtant ces choses ordinaires qui comptent vraiment… Alors, pourquoi ne pas faire aujourd’hui l’éloge de l’ORDINAIRE?

* « Being “average” has become the new standard of failure. »

Marie-Josée Drouin, CRHA
Présidente
Arima Conseils inc.