Depuis le début de la pandémie, j’ai fait de ma santé l’une de mes priorités. J’oxygène mon corps et mon esprit en pratiquant assidument la course à pied. La fin de semaine dernière, j’ai passé mon temps à courir! J’avais décidé de me joindre à un club de course, alors je me suis inscrite à une activité dans deux clubs afin de choisir celui qui me conviendrait le mieux.
Première activité : club A, un club renommé!
C’est silence radio depuis mon inscription; heureusement, je connais le point de rencontre et le nom du coach. Gardons notre optimisme! Une fois sur place, je compte une dizaine de coureurs, visiblement des habitués, et trois « recrues » dont moi! Notre accueil est bref : le coach se présente, puis poursuit avec quelques instructions. Et ces coureurs, qui sont-ils? Nous pouvons toujours courir : ils ne nous seront pas présentés pas plus que nous leur serons présentées…
Avant d’entreprendre le parcours, nous mentionnons que notre allure est moins rapide que celle du peloton, le coach de répondre : « Vous n’avez qu’à courir, puis à rebrousser chemin après 4 kilomètres! » Et nous qui pensions trouver un esprit communautaire, le soutien du groupe…
C’est un départ! Nous essayons de suivre le peloton, mais n’avons nulle idée du trajet car personne ne nous l’a expliqué… C’en est trop pour les deux autres recrues qui décident d’abandonner.
Au fil d’arrivée…
J’ai réussi à suivre le groupe mais j’avoue que c’est mon orgueil qui a été le moteur de ma course. Au cours de cette « épreuve » d’une heure, personne ne m’a adressé la parole ni même regardée – je me suis sentie invisible!
Cette expérience m’a profondément déçue. J’étais motivée, prête à créer de nouveaux liens, à développer mes habiletés auprès d’un groupe – en moins de 10 minutes, tous mes espoirs s’étaient enfuis… au pas de course!
Deuxième activité : club B, un petit club moins connu…
Mon inscription est faite. Avant le jour prévu, un membre du club me téléphone pour m’expliquer comment se déroulera l’activité. On me rassure sur le rythme du groupe : puisque les gens courent en boucle, les plus lents ne se sentent jamais bien seuls!
Quel accueil! À mon arrivée, la coach m’appelle par mon prénom, me présente au reste du groupe et prend le temps de s’intéresser à moi! Tout au long de la course, à tour de rôle, la coach et les membres du groupe adaptent leur rythme au mien pour pourvoir me parler, faire connaissance et même partager des trucs pour améliorer ma technique.
Au fil d’arrivée…
Déjà? La course est terminée? Je n’ai pas vu l’heure passer! J’ai tellement hâte de répéter l’expérience que j’ai parlé du groupe sur mon fil Facebook et invité mes amis à s’y inscrire!
Club A ou Club B?
L’expérience avec le club B me confirme que pour fidéliser les employés, on doit s’intéresser à eux, se distinguer lors de leur accueil et de leur intégration au sein de l’organisation et reconnaitre leur importance tout au long de leur parcours. L’engagement des employés a un caractère affectif : chacun souhaite être apprécié, reconnu, sentir que sa contribution compte… Et un tel engagement passe par un leadership humain.
Alors dites-moi… Votre organisation, c’est un club A ou un club B?
Marie-Josée Drouin